Vivre un cyclone à l’Ile Maurice – Belal 2024

Nous savions qu’en s’expatriant à l’Ile Maurice, cela comporterait des risques naturels, notamment celui de vivre un cyclone. Nous sommes en janvier 2024, le tout premier de l’année, Belal, a fait de ravages à la Réunion et à Maurice. A travers cet article, vous en saurez plus sur les cyclones, comment fonctionne les différentes alertes et comment nous nous sommes préparés pour l’arrivée de Belal.

Qu’est-ce qu’un Cyclone ?

Ce sont des tempêtes puissantes et tourbillonnantes qui prennent naissance dans l’Océan Indien. La combinaison des eaux océaniques chaudes et des conditions atmosphériques spécifiques créent ces puissants phénomènes dévastateurs. L’Océan Indien, en particulier autour de l’Île Maurice, voit la création de dizaine de cyclones par an, mais qui passe, la plupart du temps, loin de notre île.

Les cyclones sont présents dans tous les coins du globe, mais avec des noms différents. En Asie, on les appelle les Typhons alors qu’en Amérique, ce sont des ouragans. Ils ont tous en commun des effets dévastateurs : des vents violents pouvant atteindre plus de 250 km/h pour les plus puissants et une quantité incroyables de pluie. Ils rasent tout sur leur passage en laissant souvent derrière eux des terres ravagées.

La saison des cyclones à l’Ile Maurice

La saison des cyclones à l’Ile Maurice s’étend principalement entre décembre et avril, avec un pic des risques de janvier à mars, comme l’indique dans ce tableau sur la météo de l’Ile Maurice tout au long de l’année.

Cette saisonnalité a un impact important sur la vie en général, de l’agriculture au tourisme, l’île se préparant chaque année à la possibilité de ces événements naturels même si, il est vrai, que les gens ont tendances à oublier, que l’Ile Maurice est sur le couloir de ces monstres de la nature. Rappelons que le dernier gros cyclone à être passé sur Maurice était Hollanda en 1994, il y a 30 ans.

Historique des Cyclones à l’Île Maurice

L’île a été épargnée depuis 3 décennies. Quand je dis épargnée, je veux dire qu’il n’y a pas eu de cyclone qui a traversé l’Ile. La majorité de ces monstres étaient soient trop loin pour avoir des conséquences notables, soient passé près des côtes mauriciennes. Le dernier en date à être passé tout proche était Belal, en ce début 2024.

Les cyclones sont classés par rapport à la puissance de leur vent ou des dégâts qu’ils ont causés. Si on devait dresser un top 3 des plus violents ayant jamais traversé le pays, on trouverait :

  1. Gervaise en 1975, avec des vents enregistrés à 280 km/h. C’est le plus puissant de tous.
  2. Carol en 1960 avec des vents enregistrés à 256 km/h
  3. Jenny en 1962 avec des rafales à 235 Km/h

Le dernier gros cyclone qui a frappé l’Ile Maurice remonte à 1994 avec Hollanda. Il était évidemment dévastateur avec des rafales enregistrées à 216 km/h à Port-Louis. Les dégâts étaient considérables, plus d’un millier de sans-abris, 60% de la population était sans électricité. La nature a été sévèrement touchée puisqu’on estime que 30% des arbres de l’île étaient couchés.

Comment fonctionnent les alertes cycloniques à l’Île Maurice

Pour préparer la population à l’arrivée imminente d’un cyclone ou d’une tempête tropicale, le gouvernement mauricien a mis en place un système d’alerte composé de 4 classes, basé sur la force des rafales et le nombre d’heures de lueur du jour pour la population (what ???). Voici la description de chacune de ces classes :

AlerteCondition 1Condition 2dispositifs
136 à 48h avant impactrafales de vent < 120 km/h
212h de lueur du jourrafales de vent < 120 km/hfermeture des écoles
36h de lueur du jourrafales de vent < 120 km/harrêt de travail
4dés que possiblerafales de vent > 120 km/h et persistentconfinement
  • Quand il y a une alerte cyclonique de classe 1, c’est le moment de commencer à faire quelques courses en prévision. C’est aussi le moment de vérifier si vous avez de quoi sécuriser votre maison. Suivez également les différents bulletins météo pour vous tenir au courant de la trajectoire du cyclone, qui peut changer à tout moment. A ce stade, il n’y a rien de préoccupant et souvant les gens continuent à vivre leur vie normalement.
  • Avec l’alerte cyclonique de classe 2, toutes les écoles sont fermées (de la primaire jusqu’aux établissements d’éducation supérieur). Si vous avez prévu des activités extérieures (surf, plongée, promenade en bord de mer…) ou des longs trajets, il faut reporter. Vous devez être prêt au niveau de vos courses : réserve d’eau potable et l’eau pour les besoins quotidiens, de la nourriture, du gaz, prévoir de quoi vous éclairez car il y aura des coupures de courant, installation de toutes les mesures de sécurité pour les portes et fenêtres. Ramassez tout ce qui traine à l’extérieur de la maison. Rechargez aussi vos téléphones pour d’éventuels appels de secours.
  • Avec le déclenchement de l’alerte cyclonique de classe 3, tous les employés sont invités à rentrer chez eux ou à rester chez eux. Peu importe les raisons, il vous sera interdit de prendre le volant, les risques sont sérieux et l’assurance ne vous couvrira pas. Si vous pouvez, garez les voitures dans un box ou dans un endroit sécurisé. N’allez pas non plus à la plage ou en front de mer pour faire les curieux ! Faites plutôt des crêpes et jouez à des jeux de société.
  • L’alerte cyclonique de classe 4 est l’alerte maximale, avec des vents supérieurs à 120 km/h. Est-ce qu’il est encore utile de rappeler qu’il faut rester cloisonné chez soi !? Si le cyclone traverse le pays, il y aura un temps calme : plus de vents, plus de pluie, avec même un ciel bleu et un grand soleil. Attention ! Cela veut dire que vous êtes dans l’oeil du cyclone. Le vent, va à tout moment, balayer dans le sens contraire et avec force ! Il ne faut pas sortir et rester dans la maison jusqu’à la fin des alertes.

Vivre un cyclone : Les 7 conseils pour vos courses au supermarché

  • La première chose à vérifier c’est le stock d’eau. Si vous n’en avez pas assez, il faut aller en acheter. À partir de l’alerte 3, vous ne pourrez plus vous déplacer pour vous ravitailler. Après le passage d’un cyclone à l’Ile Maurice et selon les dégâts, l’eau ne va pas forcément couler tout de suite et elle ne sera totalement propre. Il faut prévoir un stock d’eau pour quelques jours.
  • Achetez et/ou changer votre bonbonne de gaz pour la gazinière, si ça fait longtemps que vous l’avez utilisé. Durant les cyclones et après son passage, vous aurez des coupures de courant plus ou moins longue et ça sera votre seul moyen de cuire à manger.
  • Prévoyez de la nourriture facile à préparer et à manger tel que les conserves, des pâtes, du riz et pourquoi pas des nouilles instantannées. Si vous achetez du frais et que la coupure de courant dure longtemps, pas sûre que vous puissiez les conserver longtemps dans votre frigo ou congélateur,
  • Trouvez des piles pour vos lampes et vos torches mais aussi pour une radio portative ! Ça fait old school, mais quand vous n’avez plus internet… c’est le seul moyen de suivre les bulletins d’alertes météo.
  • Si vous n’avez pas de lampes ni de torches, achetez des bougies pour vous éclairer.
  • Un allume-feu type briquet ou allumettes. Si vous avez le gaz mais ne pouvez faire fonctionnaire la gazinière… C’est bête.
  • De quoi vous occupez : un bon livre, un bon jeu en société, des produits d’art créatif…

Vivre un cyclone à l’Ile Maurice : le récit d’une expérience

Vivre un cyclone à l’Ile Maurice c’est spécial. Je n’irai pas jusqu’à dire que c’est une expérience à vivre, surtout si vous êtes là pour les vacances. Mais j’imagine que c’est une bonne expérience à raconter au coin du feu quelque mois ou années plus tard.

En 2022, j’ai vécu un épisode cyclonique mais il était passé loin. Belal est celui qui est passé le plus près depuis que nous vivons ici. Je t’invites à vivre un cyclone avec nous, à travers ce récit.

J-3 : Les premières nouvelles

Si je n’avais pas parlé à une des mamans de l’école, je n’aurai pas été au courant qu’une tempête tropicale était en cours de formation plus au nord de l’Océan Indien et que ça allait se transformer en Cyclone.

Sur le groupe facebook Storm Tracking, il n’y avait aucune publication officielle. On parle à ce moment-là, uniquement, d’une tempête tropical.

Ma belle-mère me dit également que ce n’est que des suppositions et que je ne dois pas m’inquiéter. Quelques heures plus tard, les modèles prédisent la formation d’un cyclone potentiellement intense. Les trajectoires sont encore très approximatives, il était encore à plus de 1000 km de Maurice, mais on doit quand même se préparer à l’éventualité de vivre un cyclone puissant.

Fin de journée, je suis parti acheter quelques essentiels avant que les gens ne commencent à prendre d’assaut les supermarchés.

J-2 : Avant l’arrivée de Belal sur l’Ile Maurice

Les premières prévisions prévoient une trajectoire qui va droit vers nous. Tout le monde en parle. Mais à ce stade, la marge d’erreur est encore énorme et tout peut changer dans les 48h. Les différentes stations météo du monde dévoilent des scénarios très différents les unes des autres. Rien n’est encore jouer.

Dans la matinée, le gouvernement a annoncé l’alerte cyclonique de classe 1. Comme vous avez pu le voir dans le tableau plus haut, l’alerte classe 1, c’est “pas grand-chose”. On a le temps de voir venir. Nous sommes allés à Port-Louis faire quelques courses pour nos vacances en France. Sur le chemin, de grosses averses par intermittence, quelques rafales de vents dans la capitale, mais rien de bien méchant.

On constate que dans les rues et au bazar de Port-Louis, chacun vit sa vie, comme si de rien n’était.

Dans l’après-midi, le temps est toujours aussi calme, surtout là où nous sommes, sur la côte ouest. On ne se douterait pas qu’un cyclone est en approche. Il faisait chaud et lourd, typiquement une journée avant la tempête. Et puis nous avons fini à la piscine malgré un temps un peu maussade.

Nous suivons toujours de près l’évolution de Belal et pour le moment toujours les même prévisions, toujours la même direction.

J-1 avant l’arrivée de Belal à l’Ile Maurice

Ce matin, pas de changement majeur au niveau de la météo malgré quelques prémices de l’arrivée du cyclone Belal sur l’Ile Maurice. Il a plu par intermittence toute la journée, avec de temps en temps un peu de ciel bleu. Sur internet, des gens disent que c’est le déluge avec des orages dans le nord, nord-est du pays. En tout cas, à Tamarin, ce n’est pas pire qu’un jour de mauvais temps.

On continue à suivre les modèles météorologiques, les prévisions ont évolué dans l’après-midi, le cyclone devrait passer finalement plus près de la Réunion. Il est de faible intensité pour le moment, mais les experts prédisent une montée en puissance dans les prochaines 24 heures. Encore une fois, tout cela est à prendre avec des pincettes. Le cyclone Belal est imprévisible et les différentes stations météo font des ajustements de manière fréquente dans leurs modèles numériques toute la journée.

De notre côté, on se prépare gentiment ; nous avons rasé toutes les plantes et coupé quelques branches pour limiter les dégâts en cas de vents forts, on en profite aussi pour ranger tous les pots qui trainent, les feuilles de polycarbonate qui sert de toiture à mon potager, les échelles en hauteur… bref tout ce qui peut s’en voler, nous les avons mis en lieu sûre.

Le temps est resté plus ou moins calme toute la journée. L’alerte cyclonique 1 a été maintenu. Le bain dans la piscine est aussi maintenu 😄

Jour J : L’arrivée imminente du cyclone Belal

Au réveil, le temps s’est clairement dégradé. Il y a beaucoup de rafales, plutôt puissantes, accompagnée de grosses averses.

Tôt le matin, le gouvernement mauricien a demandé la fermeture de toutes les écoles. Une bonne chose ! Nous n’avions de toute façon pas l’intention d’emmener Oliver à l’école aujourd’hui. Tania et ma belle-mère ont également annulé leur rendez-vous à Port-Louis et ils ont bien raison. Car si la pluie s’intensifie, la capitale sera inondée, cela arrive à chaque fois, et pour sortir de la capitale, cela aurait été une galère.

À 8h30 nous sommes allés au supermarché pour prendre 2 ou 3 bricoles supplémentaires. C’est étrange car il n’y avait pas de clients dans le magasin, les allées étaient vides, c’est rare de voir ça. On dirait que tout le monde s’est calfeutré chez soi. Certains rayons ont été dévalisés la veille, commen en témoigne le rayon charcuterie, qui est vide. À mon avis, tout le monde a prévu de faire des sandwichs en cas de coupure de courant. Sauf que s’il y a une coupure de courant sur plusieurs jours, comment ils vont faire pour conserver !?

On a fini nos courses, la météo n’est pas encore trop mauvaise, on décide d’aller faire un tour à la Tour Martello et à la Baie de Tamarin pour voir l’état de la mer. Premier constat, il y a plus de vent en plaine que chez nous (nous vivons au pied de la Tourelle). Deuxième constat, avec l’arrivée du cyclone Belal, la mer est déchainée avec des vagues impressionnantes au-delà du récif. Même constat à la Baie de Tamarin, la marée est déjà très haute et je pense que dans peu de temps, la plage sera inondée. On entend des orages éclatées, le vent qui se lève et une pluie qui commence à tomber. C’est l’heure de rentrer.

Des inconscients étaient en mer pour surfer ou allaient surfer avec la planche sous les bras. Je me demande ce qui leur passe par la tête… Risquer sa vie pour surfer sur quelques vagues … D’ailleurs on apprendra plus tard qu’un surfeur a été porté disparu, mais heureusement retrouvé quelques heures plus tard.

10h, l’alerte cyclonique de classe 2 est déclenché. Ça y ait les choses sérieuses vont commencer. On continue de trainer sur les groupes facebook pour suivre l’évolution de la météo. Les dernières prévisions montrent que Belal va frapper l’Ile de la Réunion. Ils sont en alerte rouge et vont passer en alerte violette (seuil qui n’a jamais été déclenché depuis sa création).

Les modèles météorologiques continuent de réajuster constamment leurs prévisions. Les derniers modèles indiquent que l’Ile Maurice ne sera finalement pas touché, mais subira quand même les effets cycloniques (vents et pluie cyclonique). On s’est mis à ranger les derniers trucs qui trainaient en prévision : les vélos, les derniers outils de jardin…

Les premières images des réseaux sociaux commencent également à affluer, montrant les catastrophes à travers l’île. Les pluies diluviennes ont fait beaucoup de dégâts. Port-Louis est à moitié inondé. D’autres villages sont aussi sous les eaux. Dans l’ouest, la Balise Marina est inondée et a coupé la route qui permet d’accéder au village de la Gaulette et au Morne. La montée des eaux a considérablement endommagé les infrastructures routières. La route qui longe le Golf Tamarina est devenu une rivière ! Le déluge est là et bien là !

Jour J : Une fin de journée qui se termine en tempête

Début d’après midi, le temps était plus calme avec des rafales plus modérées. Vivre un cyclone, c’est pas aussi terrible que ça. La bande de pluie cyclonique était maintenant à l’est, tout aller commencer à se calmer. Enfin, c’est ce que je pensais…

Juste à quelques pas de chez nous, on a une maison qu’on loue en airbnb. On se dit que ça serait pas mal de vérifier s’il n’y pas des dégâts à l’intérieur. On attend d’être entre 2 rafales avant de sortir.

Une fois dans la maison de location, je regarde dehors. Le voisin d’en face avait un arbre et un cocotier. Chaque puissante rafale secoue le cocotier comme ci, on secouait la tête d’un poulet. Et si le cocotier se brisait !? Le pire dans tout ça, c’est qu’il faudra repasser par ce chemin pour rentrer chez nous. Et si par mal chance le cocotier ou l’arbre se cassait au moment où on passe en dessous ? Je préfère ne pas imaginer…

17h, je commence à regarder au loin, sur notre terrasse. Je vois la mer complètement déchainée avec des vagues gigantesques. C’est du jamais vu, même par jour de très mauvais temps. Je me dis : « c’est bizarre que ça souffle autant là-bas et chez nous, pas grande chose ». Je me suis encore trompé. 30 min plus tard, le vent s’est intensifié d’un coup et ne cesse d’être de plus en plus violent. Le cyclone n’est plus très loin…

Une annonce du gouvernement, qui décrète un confinement. Il commencera à 22H. L’alerte cyclonique de classe 4 sera visiblement déclenché cette nuit.

On est en train de diner, et soudain, on entend un bruit d’explosion venant du générateur du quartier. Plus de courant… En vain, la CEB (Centrale Electric Board) essayera de rétablir l’électricité. Et à chaque fois, une explosion de plus en plus forte. Au bout de la 3e fois, ils ont arrêté. Je pense qu’on n’aura pas de courant pendant 24 ou 48h.

On sort nos lampes rechargeables que nous avions acheté les jours précédents. Le vent souffle très fort. Je demande à Tania pourquoi il y a un bruit d’avion dehors, c’est la tempête. En réalité, c’est le bruit des vagues mélangés au bruit du vent. Impressionnant.

Ce qui est terrifiant, c’est qu’il fait nuit noire, on ne voit absolument rien. On n’entend que les rafales. On croise les doigts pour que les arbres autour de notre maison tiennent le coup et n’endommagent pas la toiture de notre maison. La nuit va être longue.

Le jour d’après

Je dois dire que j’ai bien dormi malgré la tempête à l’extérieur. Je n’avais même pas remarqué que le courant avait été rétabli en plein milieu de la nuit. C’est Tania qui s’en est rendu compte à 2h du matin. Bravo la CEB.

Le cyclone est passé tout près cette nuit et il est actuellement à 100km au sud de l’île. Le vent s’est beaucoup calmé, la même météo qu’il y a 48h. Il n’y a pas non plus de dégâts majeurs chez nous. Vivre un cyclone n’aura pas été une si mauvaise expérience. Enfin… est-ce qu’on peut toujours appeler ça « vivre un cyclone » vu qu’il n’a pas traversé Maurice ?

En lisant les nouvelles, j’ai vu que l’alerte cyclonique de classe 4 avait été déclenché en plein milieu de la nuit à 1h du matin, comme prévu. Le confinement est toujours d’actualité et doit se terminer aujourd’hui à 12H. On va attendre la fin des restrictions pour voir les dégâts qu’il y a eu cette nuit et surtout à la plage.

16h, on est sorti à la Baie. C’est un carnage. La mer et la rivière ont rejeté énormément de déchets et de bois sur le rivage. La plage est méconnaissable. D’ailleurs, elle n’existe plus, car les vagues arrivent quasiment à la hauteur des arbres. Idem sur l’autre rive, de l’autre côté de l’embouchure de la rivière. Beaucoup de gens sont sortis pour constater les dégâts. Des bénévoles sont déjà en train de ramasser et de jeter tous les déchets. Cela va prendre du temps pour avoir de nouveau une plage propre.

Le temps en cette fin de journée est magnifique, il y a de belles éclaircies, peu de vents et une température plutôt agréable. Difficile à croire que 12h avant, un cyclone soit passé par là.